Les prévisions pour 2024 laissent présager une flambée du prix du cuivre au kilo, en raison de plusieurs facteurs convergents. D’une part, la demande mondiale pour les infrastructures vertes, telles que les véhicules électriques et les énergies renouvelables, continue de croître. Le cuivre, essentiel dans la fabrication de batteries et de panneaux solaires, devient donc une ressource de plus en plus prisée.
D’autre part, les tensions géopolitiques et les perturbations logistiques affectent l’approvisionnement. Les mines, souvent situées dans des régions politiquement instables, peinent à maintenir une production régulière. Cette combinaison de demande accrue et d’offre incertaine pourrait bien faire grimper les prix de manière significative.
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Plan de l'article
Les facteurs économiques et géopolitiques influençant le prix du cuivre
La production mondiale de cuivre est concentrée dans quelques régions clés, rendant le marché particulièrement sensible aux aléas géopolitiques. Le Chili et le Pérou, à eux seuls, représentent près de 40 % de la production mondiale. La République démocratique du Congo suit avec 14 % de la production. Les troubles sociaux et les interruptions de production dans ces pays peuvent créer des tensions sur l’offre.
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Les récents conflits juridiques et décisions politiques ont aussi un impact direct. En Arizona, les tribus Apaches ont engagé des recours juridiques contre les projets de mines de cuivre, retardant ainsi l’exploitation de gisements prometteurs. De même, au Panama, la Cour suprême a récemment ordonné la fermeture temporaire d’une mine majeure, perturbant encore davantage l’approvisionnement mondial.
- Chili : Un quart du cuivre mondial est produit ici.
- Pérou : 11 % de la production mondiale provient de ce pays.
- République démocratique du Congo : 14 % de la production mondiale.
- Arizona : Gisements affectés par des recours juridiques.
- Panama : Fermeture de mine par décision de la Cour suprême.
La Bourse de Londres (London Metal Exchange) reste le baromètre incontournable pour le cuivre, cotant ce métal essentiel tous les jours. Avec un prix dépassant déjà les 10 000 dollars la tonne, les investisseurs scrutent chaque mouvement du marché, anticipant les hausses potentielles.
L’Afrique représente un potentiel inexploité pour l’extraction du cuivre. Des investissements massifs seront nécessaires pour développer ce potentiel et stabiliser l’offre mondiale à long terme.
La demande croissante de cuivre dans les industries technologiques et vertes
Le cuivre est plus que jamais un métal stratégique. La demande mondiale devrait doubler d’ici à dix ans, portée par les industries technologiques et les énergies renouvelables. Le cuivre, troisième métal le plus utilisé au monde après le fer et l’aluminium, est indispensable à la transition énergétique.
Les voitures électriques et les SUV électriques nécessitent une quantité significative de cuivre. Chaque véhicule électrique contient en moyenne trois à quatre fois plus de cuivre qu’une voiture thermique traditionnelle. Les éoliennes et les pompes à chaleur sont aussi de grandes consommatrices de ce métal, essentiel pour leurs systèmes électriques.
- Voitures électriques : Trois à quatre fois plus de cuivre qu’un véhicule thermique.
- Éoliennes : Nécessaires pour le fonctionnement des systèmes électriques.
- Pompes à chaleur : Utilisation intense de cuivre pour les systèmes thermiques.
L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) prévoit que la demande de cuivre pour les matériaux des batteries devrait être multipliée par 15,3 d’ici à 2031 par rapport à 2020. La demande croissante dans ces secteurs pourrait exercer une pression supplémentaire sur les prix, déjà élevés.
Les tensions sur l’offre, combinées à cette demande croissante, laissent présager des hausses significatives du prix du cuivre en 2024.
Prévisions et analyses des experts pour le prix du cuivre en 2024
Les analystes du secteur s’accordent à dire que le prix du cuivre pourrait connaître une hausse significative en 2024. Philippe Chalmin, économiste et spécialiste des matières premières, estime que la demande mondiale de cuivre va continuer de croître, poussée par les transitions énergétique et technologique. Les prévisions de Wallet Investor et Gov Capital convergent vers une hausse des prix. Ces experts anticipent une augmentation continue, avec un prix pouvant atteindre les 16 000 dollars la tonne d’ici 2030.
Les prévisions de Long Forecast et de la Banque mondiale corroborent ces analyses. La Banque mondiale souligne l’impact des tensions géopolitiques sur l’offre de cuivre. Effectivement, le Chili, la République démocratique du Congo et le Pérou, qui représentent près de 40 % de la production mondiale, connaissent des perturbations. En Arizona, les recours juridiques des tribus Apaches contre l’exploitation des gisements ajoutent une couche de complexité.
Robin Griffin, analyste chez Wood Mackenzie, note que les fermetures de mines au Panama, imposées par la Cour suprême, pourraient aussi réduire l’offre disponible. La cotation quotidienne du cuivre à la Bourse de Londres reflète déjà ces tensions, avec des prix dépassant régulièrement les 10 000 dollars la tonne.
- Philippe Chalmin : Analyse de la demande mondiale.
- Wallet Investor : Prévisions de prix en hausse.
- Gov Capital : Prévisions de prix en hausse.
- Long Forecast : Confirmation des tendances haussières.
- Banque mondiale : Impact des tensions géopolitiques.
- Robin Griffin : Analyse des perturbations d’offre.
L’Afrique pourrait jouer un rôle clé en augmentant ses capacités d’extraction. Ces nouvelles sources d’approvisionnement ne suffiront probablement pas à compenser les perturbations actuelles. La situation demeure donc complexe et incertaine pour les mois à venir.